La construction
L’école Saint-Thomas fut construite en trois étapes.
1952
L’ouverture de l’école centrale Saint-Thomas a eu lieu en septembre 1952. L’institution comprend 8 classes, un auditorium, une résidence pour les religieuses et un réfectoire. Les niveaux d’enseignement au secteur francophone : première à neuvième année et au secteur anglophone : première à sixième année. Naturellement, on y retrouve des groupes multiâge. Cinq religieuses et trois laïques dispensent les cours aux 198 élèves de l’école.
1954
Les travaux, débutés en mai 1954, ajoutent un deuxième étage à l’école Saint-Thomas. Les classes, logées temporairement ailleurs, peuvent intégrer leurs nouveaux locaux le 10 novembre. Des chambres et un solarium agrandissent la résidence des religieuses. L’ancien réfectoire devient le bureau de la directrice. L’auditorium sert maintenant de gymnase pour les premiers cours d’éducation physique. L’évêque de Valleyfield donne l’autorisation d’engager des professeurs masculins. On y retrouve encore, des classes de la première à la neuvième année au secteur francophone et de la première à la huitième année au secteur anglophone. Cinq religieuses, cinq enseignantes et quatre enseignants s’occupent de 316 écoliers.
1959
Les nouvelles classes, secteur appelé aujourd’hui le Pavillon Soleil, et la cafétéria entrent en activité le 5 octobre 1959. Les niveaux enseignés, chez les francophones, sont alors de la première à la onzième année et, chez les anglophones, de la première à la neuvième année. Dans le corps enseignant, on compte quatre religieuses, douze enseignantes, trois enseignants et deux spécialistes, dont un en « enseignement ménager » et un en « culture physique ». Les titulaires masculins sont responsables des classes francophones de la cinquième à la neuvième année composées uniquement de garçons. Le nombre d’élèves inscrits est de 487.
Texte de Richard Bradley
Références : Archives Sœurs de Sainte-Anne
Qui étaient les premières personnes à travailler à l’école Saint-Thomas
À l’ouverture de l’école Saint-Thomas, en 1952, la congrégation des soeurs de Sainte-Anne est fortement représentée parmi le personnel de l’établissement. Ces religieuses, qui ont fait un travail remarquable, sont demeurées présentes dans l’école jusqu’à l’été 1965. Leur départ est dû à plusieurs facteurs, dont certains changements majeurs dans l’éducation au Québec. Les deux premières directrices de Saint-Thomas furent Soeur Marie-Jean-Marc et Soeur Marie-Laure-Cécile. Soeur Marie-Jean-Marc fut directrice de septembre 1952 à juin 1954 et de septembre 1961 à juin 1964. Son nom civil était Victoria Dufort. Native de Saint-Télesphore, elle est décédée le 23 octobre 1999 à l’âge de 91 ans. Soeur Marie-Laure-Cécile dirigea l’école de septembre 1954 à juin 1961. Cécile Massy, son nom civil, est décédée le 26 octobre 1985 à l’âge de 84 ans.
La religieuse qui enseigna pendant le plus grand nombre d’années à Saint-Thomas est Soeur Anne-Marie-of-Jesus. Noëlla Gautreau, son nom au civil, fut présente dès l’ouverture de l’école en 1952 jusqu’en juin 1961. Elle s’occupait de classes anglophones. L’annonce de son départ amena plusieurs protestations, auprès de la maison-mère des soeurs de Sainte-Anne à Lachine, de la part de parents, de commissaires et des enfants. Mais la direction de Lachine demeure inflexible. Noëlla Gautreau est toujours membre des soeurs de Sainte-Anne. Une journée par semaine, elle travaille bénévolement pour l’oeuvre du Père Emmett Johns qui aide les jeunes dans la rue à Montréal.
Texte et recherche de Richard Bradley